
Quel effet de lumière et d'ombre ! Mais la lumière semble venir du soleil et d'un éclairage artificiel en même temps. On imagine un arbre en dehors du cadre, sans pouvoir deviner sa hauteur et sa distance. Le plus étonnant reste les quelques marches. Est-ce une décoration ou le témoin d'un oubli dans le projet de construction ? Dans une urbanisation menée à pas de charge, la vitesse peut vite se désolidariser de la qualité.

Les fleurs de myosotis sont souvent bleues. Mais à l'oeil nu, il est difficile de savoir s'il y a des nuances de bleu sur les pétales. Ce tableau à l'huile présente des dégradés subtiles de couleurs. Ils existent bel et bien mais n'attirent pas le regard. Et ils crient : ne pas m'oublier, le sens littéral du nom myosotis en chinois.

Le building mesure presque 200 mètres de haut, un symbole de la modernité de Shanghai. Pour observer ce gratte-ciel, une main ouvre une fenêtre, faite de plantes, d'animaux et de diverses formes géométriques. Les plantes s'enracinent sous terre, plus profondément encore que la haute construction. A côté des racines on imagine des bâtiments anciens. En haut de cette fenêtre, des objets modernes se relient avec la grande tour. Le tableau dépeint l'histoire du présent.

Cette peinture est réalisée avec de l'encre sur soie, pour indiquer une inspiration venant des poèmes de Chen Ziang qui vit au 7ème siècle sous la dynastie des Tangs. Ici le style abstrait de l'oeuvre est employé pour se comparer à l'écriture poétique de l'époque, une concision formelle de mots pour créer un maximum d'imagination. La ligne blanche qu'on identifie comme glace ou neige sépare le monde en deux, un dessous calme et un dessus plein de mouvements, générés par des animaux, des vents, de la pluie et de la lumière.